L’épilepsie est un trouble neurologique qui touche tous les groupes d’âge. Elle prend place dans le système nerveux central, plus précisément dans le cerveau, et est caractérisée par des crises épileptiques spontanées et récurrentes. L’épilepsie est l’un des troubles neurologiques les plus courants. En effet, le Canada compte 300 000 personnes atteintes et nous en comptons approximativement 50 millions dans le monde entier.
L’épilepsie n’est pas une maladie (elle ne peut pas être transmise d’une personne à l’autre) et il ne s’agit pas d’un trouble psychologique. De plus, souffrir d’une seule crise d’épilepsie ne signifie pas qu’une personne en soit atteinte : il est estimé qu’au moins une personne sur dix aura une crise d’épilepsie au cours de sa vie.
Les crises focales se déclenchent dans une partie ou dans un côté précis du cerveau. Elles peuvent être localisées (demeurer dans la même partie du cerveau tout au long de la crise) ou se propager à d’autres régions.
Tout dépendamment de la crise, la conscience de la personne peut être altérée (la personne n’est plus consciente de sa situation ou de son environnement) ou non. De plus, nous pouvons la caractériser de motrice (changements dans l’activité musculaire) ou de non-motrice (changements en ce qui a trait aux sens, au comportement, aux émotions ou au processus cognitif).
Les crises focales regroupent trois types d’épilepsie : les crises focales conscientes, les crises focales avec conscience altérée et les crises tonico-cloniques focales à bilatérales.
Les crises généralisées touchent les deux côté du cerveau. Dans cette catégorie, la conscience de la personne est altérée. Le type de crise est plutôt déterminé par la présence ou l’absence de symptômes moteurs.
Les crises généralisées regroupent deux types d’épilepsie : la crise tonico-clonique et l’absence généralisée.
Les crises d’origine inconnue sont des crises, comme son nom l’indique, où il est impossible de déterminer clairement l’origine. La crise tonico-clonique peut être d’origine inconnue.
Certains types de crises peuvent à la fois être focales, généralisées ou d’origine inconnue. C’est la raison pour laquelle nous ne les associons pas à une catégorie particulière. C’est le cas, entre autres, de la crise atonique (focale ou généralisée), la crise tonique, la crise clonique et la crise myoclonique (focale ou généralisée).
La médication (les anticonvulsivants) aide approximativement 65% des personnes épileptiques à contrôler leur crise, c’est-à-dire les arrêter complétement ou diminuer leur fréquence. Dans 50% des cas, les crises d’épilepsie peuvent s’arrêter complètement. Les médicaments ne permettent pas de guérir de l’épilepsie.
Les anticonvulsivants peuvent provoquer des effets secondaires tels que de la somnolence, une perte ou un gain de poids, des vertiges, des maux de tête, et cetera. Ainsi, il est important de discuter des effets secondaires possibles de la médication avec un médecin. De plus, il existe plusieurs types d’anticonvulsivants et chaque personne est différente. C’est pourquoi un type d’anticonvulsivant peut fonctionner pour une personne et non pour une autre.
Si une personne épileptique désire arrêter sa médication, elle devra d’abord avoir l’approbation du médecin et devra le faire sous sa supervision.
Dans le cas où les anticonvulsivants ne fonctionneraient pas chez une personne épileptique et que sa condition de vie en est grandement affectée (10 à 20% des cas d’épilepsie), la chirurgie pourrait être recommandée. Avant de pouvoir faire le chirurgie, la personne épileptique devra passer plusieurs tests et devra faire une évaluation neurologique.
Si les médicaments ne fonctionnent pas et si la chirurgie ne peut pas être une option, alors le SNV (stimulation du nerf vague) pourrait être envisagé. Ce petit appareil situé à l’intérieur du thorax envoie des signaux électriques au cerveau par le biais du nerf vague gauche, un nerf que nous retrouvons dans notre cou. Ces impulsions électriques sont envoyés en intervalles fixes (cinq minutes) et permettent d’interrompre ou diminuer la fréquence des crises. Ce type de traitement fonctionnerait chez 50% des cas d’épilepsie.
Ce type de traitement est majoritairement utilisé auprès des enfants et a occasionnellement été utilisé auprès des adolescents et des adultes. Ce traitement consiste à changer l’alimentation de l’enfant : l’enfant mangera beaucoup d’aliments riches en graisses, pauvres en protéines et pauvres en glucides. Cependant, ce traitement doit être surveillé de prêt par un médecin puisque l’enfant ne reçoit pas tous les nutriments qu’il a besoin : c’est pourquoi certains enfants doivent prendre des suppléments alimentaires. La durée du régime varie habituellement entre deux et trois ans.
En suivant ce régime, il est estimé que les crises ont complètement arrêté ou presque chez le tiers des enfants et que la fréquence des crises ont diminué chez un autre tiers.
Bien évidemment, il existe d’autres traitements. Bien qu’ils ne soient pas approuvés scientifiquement parlant, certaines personnes épileptiques ont déclaré que ces autres méthodes ont été efficaces pour elles. Parmi ces méthodes, il y a le yoga, le massage thérapeuthique, l’acupuncture, la relaxation, la méditation…
Toutefois, ces traitements ne remplacent pas les traitements reconnus, c’est-à-dire la médication, la chirurgie, le SNV et le régime cétogène. Ces traitements doivent être complémentaires aux traitements reconnus et doivent idéalement faire l’objet d’une discussion avec votre médecin.
Si la personne est connue comme étant épileptique, si la crise n’offre pas de complication et si la crise est prévisible, il n’est pas nécessaire d’appeler l’ambulance. Par contre, il est important d’appeler l’ambulance dans les situations suivantes :
Oui. Cependant, il y a quelques emplois que les personnes épileptiques ne peuvent pas faire pour des raisons de sécurité (comme pilotes d’avion). Si vos crises ont de la difficulté à être maîtrisées et vous empêchent de garder un emploi stable, vous pouvez lancer votre propre entreprise ou faire du bénévolat, par exemple.
Oui, mais dans la mesure où les crises épileptiques sont maîtrisées. La personne épileptique doit attendre 6 à 12 mois après une crise avant de pouvoir conduire de nouveau et doit attendre les recommandations de son médecin. Aussi, si vous planifier un voyage à l’extérieur de la province, il est important de s’informer sur les différentes réglementations des autres provinces et territoires puisque celles-ci sont différentes du Québec.
Oui, l’épilepsie ne cause aucun problème sur la pratique d’un sport. Le sport permet de diminuer votre stress, ce qui peut diminuer les chances qu’une crise se déclenche. Toutefois, il faut être plus vigilant avec certains sports, comme la plongée sous-marine, nager seul, le saut en parachute ou l’escalade. Ces sports peuvent être dangereux si une crise se déclenche pendant leur pratique.
Oui. Par contre, certains anticonvulsivants peuvent être néfastes pour le foetus. Il est important de s’informer auprès d’un professionnel de la santé afin qu’il puisse modifier votre médication au besoin. En outre, le bébé a légèrement plus de chances qu’un autre bébé d’être épileptique (6% comparativement à 1-2%).
Références
Alliance canadienne de l’épilepsie. (s.d.). « À propos de l’épilepsie' » (site web).
Edmonton Epilepsy Association. (2020). « Living with epilepsy ». Epilepsy Education Series.
Épilepsie Section Québec. (2021). « Journal de crises : 0-17 en trois temps (6-11 ans) ».
Épilepsie Section Québec. (2022). « Qu’est-ce que l’épilepsie ?' »(site web).
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